Communiqué

(English version below)

Jeudi 22 mai 2014 à 20 h

Montréal, 15 avril 2014 — L’ensemble Les Boréades est heureux de présenter la nouvelle parution discographique de son directeur artistique Francis Colpron. Ce dernier interprète pour vous des transcriptions d’œuvres virtuoses du 18e siècle à la flûte à bec. Ce disque intitulé SIX TRANSCRIPTIONS est sous étiquette ATMA.

[vc_separator type=’small’ position=’center’ color= » thickness= » up= » down= »]

SIX TRANSCRIPTIONS

Transcriptions de Sonates et fantaisies pour flûte à bec seule
Bach, Telemann, Paganini, Tartini et Marais
Francis Colpron aux flûtes à bec

Présentation

Le principe de la basse continue caractérise à peu près toutes les productions musicales de l’époque baroque. Dans la musique de chambre, à part celles écrites pour le clavier, même les œuvres nommées « solos » ne pouvaient se passer de cet accompagnement! Quelques rares compositions cependant furent écrites pour un instrument mélodique avec la mention spécifique de « senza basso ».

À côté des bien connues sonates et suites pour violon et violoncelle seuls de Bach, la flûte à bec et la flûte traversière connaissent alors un précieux répertoire soliste au vrai sens du terme, à la fois délicat, ingénieux et virtuose, et dans lequel l’instrument se livre à quelques confidences ou se prête à une sorte de dialogue intérieur comme pour se jouer de la solitude.

Ainsi pour se jouer de la solitude consentie et pour l’explorer plus loin, Francis Colpron emprunte au répertoire pour cordes des œuvres virtuoses de Bach, Telemann, Tartini, Paganini et Marin Marais et en fait des transcriptions.

Bien qu’à l’époque la mélodie se présente comme le principal moyen de l’expression musicale, ces transcriptions pour flûte à bec seule illustrent une des données premières de l’esthétique du temps, car, aux limites des possibilités techniques de l’instrument, c’est de l’illusion qu’elles nous offrent. Et, phénomène typique du Baroque, l’illusion est d’autant plus saisissante que l’auditeur sait qu’elle résulte de l’ingéniosité du musicien. Le plaisir et l’émerveillement découlant pour lui de se savoir trompé!

À l’époque baroque, c’est la flûte à bec alto en fa qui est retenue comme instrument soliste, mais on joue également des petites flûtes en do et en ré. Avec sa perce dorénavant conique et ses sections ajustables, elle atteint vers 1700 un haut niveau technique, stimulée en cela par sa rivalité avec la traversière : on confie à sa sonorité claire et fruitée d’innombrables gammes et arpèges, et elle ne craint pas les traits de grande virtuosité. Dans ces transcriptions d’œuvres issues du répertoire pour cordes la mystification est atteinte : artifices, fausse polyphonie obtenue par l’alternance rapide de notes et de courts motifs dans l’aigu et le grave, jeux de questions et de réponses qui évoquent une conversation entre différents caractères ou encore un dialogue intérieur n’a d’égale que les superbes musiques auxquelles ces transcriptions sont issues. Colpron fait en sorte que l’auditeur, dans une sorte de trompe-l’oreille — comparable au trompe-l’oeil pictural si populaire à l’époque —, ait l’impression d’entendre non pas l’original, mais un original transfiguré.

Les compositeurs

NICCOLÒ PAGANINI (1782-1840), GEORG PHILIPP TELEMANN (1681-1767), MARIN MARAIS (1656-1728), JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750), GIUSEPPE TARTINI (1692-1770)

L’interprète

Francis Colpron, flûtes à bec

Le programme

NICCOLÒ PAGANINI (1782-1840)
Caprice pour violon no 24 en la mineur (24 Capricci, Milan, 1820)

GEORG PHILIPP TELEMANN (1681-1767)
Fantaisie pour violon seul no 8 en mi majeur TWV 40: 21
(12 Fantaisies, Hambourg, 1735)

MARIN MARAIS (1656-1728)
Variations sur Les folies d’Espagne pour viole de gambe et basse continue en ré mineur [jouées en si mineur – extraits]
(Pièces de viole, deuxième livre, Paris, 1701)

JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750)
Partita pour flûte seule en la mineur BWV 1013 [jouée en do mineur] (Manus., 1720-1725)

GIUSEPPE TARTINI (1692-1770)
Variations sur la gavotte de la Sonate opus 5 no 10 de Corelli pour violon seul en fa majeur [jouées en si bémol majeur – extraits]
(L’Arte dell’arco, Paris, 1747, 1758, 1798)

GEORG PHILIPP TELEMANN
Fantaisie pour violon seul no 4 en ré majeur
TWV 40: 17 (12 Fantaisies, Hambourg, 1735)

FRANCIS COLPRON, flûtiste 

Francis Colpron est reconnu depuis plusieurs années comme l’un des instrumentistes les plus talentueux de sa génération. Son exceptionnelle musicalité et sa capacité d’innover sur le plan interprétatif sont acclamées tant par le public que par la critique. Il a fondé en 1991 l’ensemble Les Boréades de Montréal, dont il assure depuis la direction artistique, organisant chaque année une série de concerts très courus à Montréal. Francis Colpron et Les Boréades enregistrent sous étiquette ATMA.

Francis Colpron se produit en Amérique du Nord et en Europe. Flûte associée du Trinity Consort de Portland de 2000 à 2009, il est également l’invité d’autres formations musicales, parmi lesquelles Apollo’s Fire, le Studio de musique ancienne de Montréal, l’Orchestre du Centre national des arts, Tafelmusik, Opera Atelier, Les Violons du Roy, le Nova Scotia Orchestra et L’Harmonie des Saisons. Outre son activité pédagogique à l’Université de Montréal, Francis Colpron est fréquemment invité durant la saison estivale à enseigner dans des camps musicaux réputés tels qu’Amherst aux États-Unis, CAMMAC au Québec et Boxwood en Nouvelle-Écosse.

Les Boréades reçoivent l’appui du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts de Montréal.

MÉDIAS : Sylvie Raymond

1 450 880-2562 – sylvieraymond@ordiamicus.com

Source : Francis Colpron

[qode_carousel carousel=’organismes-subventionnaires’ order_by=’menu_order’ order=’ASC’ control_style=’light’]